L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus confirme Souleymane Teliko, président de l’UMS sur l’indépendance de la justice au Sénégal. L’indépendance de la justice n’est que leurre et s’exhale à travers mille et une preuves tangibles. En effet l’Asred fonde son argument sur la libération des hommes influents au grand dam des personnes lambda qui restent en prison avant de bénéficier d’une ordonnance de non-lieu.
Ce n’est pas tout. Selon l’Asred certains échappent à la geôle parce qu’ils sont protégés par l’exécutif.«Mieux ou pire, des magistrats sont contraints d’être affectés sans motif légitime», a révélé l’Asred dans un document parvenu à notre rédaction.
‘’Des coups de fil libèrent des gens qui ont maille avec la justice’’, s’alarme l’Asred. Qui dénonce des positions et nominations partisanes au sein de la magistrature.
L’Asred en rajoute une couche: «de faux témoignages, des documents falsifiés, des dossiers perdus dans les archives peuvent être cause de condamnation d’un innocent.»
Deux exemples patents illustrent cette thèse du président de l’Asred: «Baye Thiogane, un détenu incarcéré à la prison de Thiès depuis 2009, a été informé que son dossier est perdu dans les tiroirs. Hélas, il purge toujours sans jugement. Ensuite, Saliou Thioune, un déficient mental derrière les barreaux depuis 2008, est victime d’erreur judiciaire.»
Des dysfonctionnements qui font dire à l’Asred que l’exécutif est devenu une “machine aux ordres” et ceux qui désobéissent verront l’épée de Damoclès tomber sur eux à tout moment.
La Rédaction