Le feu couve à Ikagel. Entre la direction de l’entreprise et les travailleurs, le courant ne passe plus. A l’origine du conflit, la notification vendredi dernier par la direction de l’usine, d’une procédure de mise en chômage technique de 162 travailleurs pour une durée de trois (3) mois. Une notification qui, a fait sortir le collège des délégués de ses gonds. Hier (lundi), lors d’un rassemblement de protestation devant les locaux de l’entreprise, ces travailleurs ont dénoncé la démarche du directeur M. Langlois, dont les motivations sont à leurs yeux, en porte à faux avec l’article 65 du code du travail. Pour Jean Noël Gning, coordonnateur du collège des délégués, c’est une décision dont les motivations ne sont guère convaincantes. « Le code du travail prévoit en son article 65 le recours à un chômage technique, mais c’est une décision qui doit être prise sur la base d’éléments clairement motivés. Or, dans le cas d’espèce, aucun élément motivé n’est réuni » dénonce M. Gning. Pour notre interlocuteur, il n’y a eu ni survenue de sinistre (incendie par exemple, comme ce fut le cas en 2017), ni rupture dans l’approvisionnement en produits, en- core moins de défaut de clientèle. Pour toutes ces raisons, pense le coordonnateur du collège des délégués, cette volonté de Christian Langlois, cache mal des velléités d’opprimer de nouveau le personnel. Il rappelle la « sinistre » décision de licenciement pour motifs économiques qui avait frappé une centaine de travailleurs.
« C’est une forfaiture qui ne passera pas », avertit M.Gning. Il annonce un plan d’actions qui devrait être mis en branle dès au- jourd’hui (mardi) par une saisine de l’Inspection régionale du Travail de Thiés. Devraient suivre respectivement une marche de protestation à Mbour « pour attirer l’attention du Préfet sur la situation d’Ikagel » et même une grève de faim qui n’est pas à exclure, prévient le délégué syndical.
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