Hausse des prix des médicaments : Des laboratoires dénoncent un « mafia » dans la chaine de vente

La Direction de la Pharmacie et du médicament (Dpm) est-elle en phase avec al politique d’accessibilité  des médicaments au Senegal ? Sinon comment comprendre une hausse extrêmement  sensible de certains prix de médicaments : Trimetabol Fl/150 ml dont le prix passe de 2 898 à 3 085 F Cfa, soit une hausse de 6,46 %, Tegretol 200 mg comprimés, dont le prix passe de  4 3426 à 6 101 F Cfa, soit une hausse de 37,84%, Tensionorme comprimés, dont le prix passe de 700 au double, soit une hausse de 100%. Des hausses sur lesquelles l’autorité ne tarderait pas à s’appliquer. Surtout que ces médicaments ont plusieurs similaires dans les pharmacies. Des sources proches des laboratoires révèlent « qu’au Senegal le prix de vente d’un médicament, depuis le laboratoire de fabrication jusqu’au malade, est multiplié par deux ». Par exemple, si un labo vend un médicament à 1 000 F, le malade l’achète à 2000 F Cfa. Une marge énorme. La Dpm, dirigée par le Colonel Amadou Moctar Dieye, qui a donné un avis favorable sur la hausse du prix de Trimetabol des Laboratoire  Cross Pharm, ne va-t-elle pas inciter les populations à acheter des médicaments de la rue ? Si l’on sait qu’elle a en charge le contrôle des prix, tout en permettant de rendre les médicament plus accessibles. Seulement, renseignent les mêmes sources, « les commissions d’enregistrement  des médicaments qui pourraient permettre d’avoir des produits efficaces et à prix accessible se tiennent rarement ». Et des sources proches du ministère de la Santé renseignent qu’une lutte pour une accessibilité et une baisse du prix  des médicaments est envisagée, avec la disponibilité  de médicaments en générique, tout comme la baisse des marges bénéficiaires des grossistes et pharmaciens.