Un Sénégal de tous, par tous, l’éducation y est exclue. Exercer le pouvoir serait-il un prétexte de rater le train de l’histoire ? Les républicains, les hommes imbus de probité morale, ceux qui se soucient de la génération future, entre autres, nous diront certainement non.
M. le Premier Ministre, vous dites que: « plusieurs actions ont été aussi menées pour la correction des disparités régionales par la construction et l’équipement de 200 nouvelles écoles élémentaires les moins scolarisés de notre pays ». Par rapport à cette déclaration, je reste profondément sceptique et dubitatif, car au même moment, dans la Commune de Fandane, à Ndoufok, fief du Ministre des forces armées, des enfants étudient en plein air, faute de classes. Le malheur ne venant jamais seul, ils sont libérés à 10h à cause du soleil. Imaginer leur quantum horaire et le retard qu’ils accuseront par rapport au programme. Ce petit exemple n’est que la face visible de l’iceberg
La plus grosse fausse note de votre discours électoraliste, au plan Éducation, est le mépris intentionnel vis-à-vis des Enseignants. Certes, vous avez parlé de la dotation pédagogique et didactique des écoles, mais ce souhait n’est structurant que si les maîtres les exploitent. Or, ils sont, aujourd’hui oubliés, diabolisés, relégués au second plan. Pourquoi, M. le Premier Ministre, n’avez-vous pas abordé dans votre « fameux » discours, le niveau de réalisations des accords signés avec les enseignants dont votre gouvernement est tenu de respecter? Errare humanum perseverare diabolicum dit-on, l’erreur est humaine, l’entêtement est diabolique.
De toute évidence, les malheureux enseignants, vaillants patriotes, rompus a la tâche, attendent toujours leurs actes de Validation, de Contractualisation, d’Intégration et Reclassement.
M. le Premier Ministre, Platon adresse-t-il cette citation à votre gouvernement?: » Le salut de la cité serait compromis le jour où le pouvoir n’y serait plus exercé par les hommes de la race d’or, sages, vertueux, et amoureux de la vérité.
M. le Premier Ministre, votre gouvernement sera tenu pour responsable de toutes les perturbations à l’école, cette année-ci.
