ENTREPRENEURS EN AFRIQUE : Le financement, un véritable casse-tête
En Afrique en Général et au Sénégal en particulier, l’ambition des jeunes à créer leurs propres entreprises n’est plus à démontrer. Mais, ils sont confrontés à des difficultés majeures pour trouver un financement. Ce qui est un véritable casse-tête.
Les principales difficultés qu’ont les entrepreneurs en Afrique et au Sénégal en particulier, c’est de trouver un financement pour démarrer leurs activités. A cela s’ajoutent la main d’œuvre et le business plan qui vont accompagner ce projet. Ces propos sont de Dr Mariane Perpethue Ouattara, fondatrice de FariFima Cosmétique qui développe des produits et soins cosmétiques naturels, pour répondre aux besoins des peaux noires et métissées, à base de matières premières africaines. Selon elle, toutes les compétences sont disponibles au Sénégal. Ce qui reste c’est le financement pour accompagner les entrepreneurs. Elle s’exprimait en marge du « Fuck Up Night » qui est une ligne d’intervention au Sénégal pour aider les jeunes entrepreneurs qui ont une fois connu un échec à s’améliorer et à se relever rapidement. Cette rencontre tenue sous l’initiative de la Fondation Friedrich Naumann, est une occasion pour de jeunes entrepreneurs de faire connaître leurs expériences en la matière. Cette dernière a profité de cette occasion pour saluer les efforts du gouvernement à mettre en place des organisations, comme l’Adpme et la Délégation de l’entreprenariat rapide (Der) pour aider les jeunes entrepreneurs à trouver des financements. « Aujourd’hui, des structures d’État, comme l’Adpme, la Der aident grandement les entrepreneurs à trouver des financements. Ce qui est une bonne initiative à saluer », a-t-elle reconnu. Revenant sur l’échec, cette dernière d’indiquer qu’« il n’est rien d’autre qu’une suite de challenges à relever ». Pour Jo Holden, nouveau Directeur de la Fondation Friedrich Naumann, et responsable pour le Sénégal et l’Afrique francophone, le Fuck Up Night est une forme de promotion où l’on apprend beaucoup. « Il est bien apprécié par les participants », a-t-il fait savoir. Selon lui, Friedrich Naumann est une plateforme pour motiver les discussions, les discours politiques. « Mais aussi c’est une plateforme où les jeunes peuvent s’interconnecter, échanger d’expériences », dit-il, tout en précisant : « Notre objectif c’est d’intervenir de façon claire dans l’avenir des jeunes de façon général ». D’autres jeunes entrepreneurs à l’occurrence Oumy Régina Sambou, journaliste et fondatrice et éditrice web de la plateforme « Africulturelle », ont pris part à cette rencontre où ils ont fait des interventions de taille pour montrer comment ils se sont battus pour ne peut être phagocytés par les revers. « J’ai mis en place ce site qui est devenu un SARL, sans bailleur. Et je me bats avec des collègues pour le mettre en exergue », a-t-elle expliqué. Nicolas W. Etoyi, fondateur d’Akademy et de Profinance Africa Leasing, dans son intervention a fait savoir que les combats que nous menons dans la vie pour s’en sortir ne sont pas toujours intellectuels, mais « spirituels ». Selon lui, l’entrepreneuriat c’est le ténèbre. « Le ténèbre de l’entreprenariat c’est que quand vous commencez vos activités et vous n’avez rien, c’est quand vous avez un seul billet de banque de 1000 F CFA, quand les membres de ta famille n’y croient pas, c’est aussi quand vous parvenez à gagner 3 millions F CFA après réussi à redresser votre boîte », note-t-il. Et d’ajouter : « Pour être un bon entrepreneur il faut avoir un mental et de la confiance ».