L’Afrique est le continent qui a le plus important gap en énergie, 600 millions de ses ressortissants n’ont pas accès à l’électricité, rappelle ibrahima Diongue, directeur général d’Africa consulting and trading group, modérateur d’un panel sur ce sujet. La Bad estime entre 65 et 90 milliards de dollars les investissements nécessaires dans le secteur de l’énergie en Afrique, pour les dix années à venir.
Dans la plupart de nos pays, le secteur de l’énergie est une affaire du secteur public, « mais il n’avance pas, il faut lancer des projets et avancer », estime Paddy Padmanabhan, Directeur général ‘Acwa Power. Et pourtant, à en croire Ahmed El Sewedy, Pdg d’Elswedy Electric, « les rendements, en investissant dans la production d’énergie, sont meilleurs en Afrique ». Le hic, ce sont les lenteur, « on peut passer trois ans à négocier un marché, ce qui peut nous amener à abandonner parfois », constate-t-il. Mais les Etats africains ont fait des efforts en procédant à la privatisation de la production, ce qui constitue « une reforme de taille » pour Babatunde Fashola, ministre de l’énergie du Nigeria. « Il y a trois ans, notre problème était : comment produire de l’énergie. Aujourd’hui, c’est comment distribuer cette énergie produite », se demande-t-il pour illustrer les efforts du continent dans la production. En tout cas, ce ne sont pas les capitaux à investir dans l’énergie qui manquent, selon Andrew Herscowitz, coordonnateur de Power Africa. « Les capitaux attendent d’être investis. Power Africa aide les gouvernements dans les transactions à faire pour des marchés favorables », ajoute-t-il.
