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Dormir plus de 7 à 8 heures par nuit peut conduire à une mort précoce

Mauvaise nouvelle pour les gros dormeurs. Allez, on se réveille, et on sort du lit fissa. La raison? D’après les résultats d’une étude, publiée vendredi 3 août dans la revue scientifique Journal of the American Heart Association, dormir plus de 7 à 8 heures par nuit pourrait avoir un impact considérable sur la santé.

L’équipe de chercheurs, avec à leur tête le professeur Chun Shing Kwok du département scientifique et technologique de l’Université de Keele, au Royaume-Uni, a montré que cela pouvait conduire à une mort précoce. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont récolté les données issues de 74 études réalisées antérieurement, entre 1970 et 2017. Un travail de recherche considérable qui a notamment impliqué plus de 3 millions de participants, femmes et hommes. Ce qui leur a, en premier lieu, permis d’attester que ceux d’entre eux qui dorment 10 heures par nuit avaient 30% de risques de mourir prématurément par rapport à ceux qui n’en dorment que 8.

Comment l’expliquer? Selon les chercheurs, rester au lit plus de 10 heures peut augmenter de 56% les risques de mort d’un individu à cause d’un accident vasculaire cérébral, et de 49% des suites d’une maladie cardiovasculaire. Ils en sont certains, les mauvaises habitudes de sommeil sont étroitement liées à la santé. « Il existe des facteurs culturels, sociaux, psychologiques, comportementaux, physiopathologiques environnementaux qui influencent notre sommeil, comme devoir s’occuper de ses enfants ou d’un membre de la famille », renseigne Chun Shing Kwok auprès de l’agence Press Association.

Pour dépasser et prévenir les risques cardiovasculaires liés au trop plein de sommeil, le scientifique recommande aux médecins généralistes de poser des questions à leurs patients, lors des consultations, sur leurs manières de dormir.
Même si cette étude suggère qu’il faudrait plutôt dormir entre 7 et 8 heures par nuit, attention cependant à ne pas manquer de sommeil. La privation est dangereuse, elle aussi. D’après une autre étude scientifique, publiée plusieurs années auparavant, dormir moins de six heures par nuit pendant une semaine peut nuire directement à plus de 700 gènes du corps humain et nous rend plus susceptible au rhume, plus émotif ou diminue notre appétit, par exemple. À nous, donc, de trouver le juste milieu.