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DOCTEUR MBENGUE, PHARMACIEN : « Le marché noir des médicaments est mafieux et géré par des malfaiteurs »

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Le  circuit  normal  part  du  fabricant  agrée  vers  le   distributeur  autorisé et  vers  les  pharmaciens  qui  sont  des  professionnels.  Le  marché  noir  des  médicaments  est  mafieux  et  géré  par  des  malfaiteurs.  Ils  ne se  soucient  pas  de  la santé  des  populations tout  ce qui  les  intéressent  c’est  l’argent.  Que  les  médicaments  soient  bons ou  pas, il leurs  faut  vendre.  Le danger   c’est  la population qui  le subit.  Il  y a  plus  de  maladies  d’insuffisances  rénales  chroniques  qui n’est   dû  qu’aux  médicaments. Mamadou  Moustapha  Mbengue, docteur  en pharmacie  président  du  regroupement  des   pharmaciens  de  la région de  Diourbel  s’est livré au jeu de questions réponses avec les journalistes en santé population et développement. Ce, dans le cadre de la  caravane organisée par la pharmacie  nationale d’approvisionnement.

C’est  bon ça  va  sauf  qu’il  y a  le problème  que  tout  le monde  connait  qui  est  le marché  noir  dans  la région de  Diourbel.  C’est  à  la    fois  un  problème  des  officines, de  santé  de  manière  générale  et  donc  de  santé  publique.   Le  regroupement  et  l’ordre  des  pharmaciens  jouent  un  rôle  important  dans  ce  domaine.  Il s’agit  de  l’installation d’officine  dans  la localité.  Dans  chaque   quartier  il  y a au  moins  une  officine  installée.  Ceci  règle  quand  même le  problème  de  la disponibilité  du  médicament.   C’est  à  la limite  une  offre   par  rapport  à  cette  alternative  qui  n’est  pas  de  qualité.

 

 Est  ce qu’avec l’installation le recours aux dépôts a baissé

 

Il ya   peut-être  une  baisse  en  ce qui  concerne  le  recours  aux  dépôts.  Mais  ces  derniers  sont  aujourd’hui  plus  que  jamais  nombreux.  Il  y  a aussi  un changement  de  comportement  de  la population parce que  les  pharmaciens  qui  sont  là  ne cessent  de sensibiliser  sur  la situation.  Mais  cela  apparait  qu’au  niveau  politique  et  religieux  il  y a  des  difficultés  dans la prise  de  décision.

 

  Est-ce  que  les  populations  ont adhérer    cette  cause ?

 

Oui  les  sensibilisations  ont  eu  un  impact.   Il  ya  des  changements  de  comportements  comme  je  l’ai  dit  tantôt.  Ce  qu’il  y a  lieu  de leurs  faire  comprendre  c’est  qu’ils  peuvent  avoir  des  médicaments  génériques  de  marques où  ceux  de  la  PNA  en qualité  et  à  leurs  bourses.   On n’a  pas encore  atteint  l’objectif  mais  on est  sur  la bonne  voie.

 

  Qu’est  ce qui  fait  que  les  dépôts  sont  devant  les  structures  de  santé  et  les  officines  non ?

 

C’est  leurs  stratégies, ces  gens  sont  des  commerçants  et   se  comportent  comme tel. Sans  doute  parce  que  la demande est  plus généreuse  de  ce  coté  qu’ils  ont  décidé  d’y  s’installer.   En ce qui  nous   concerne, il  y a  des  normes  d’installation.  Une  certaine   distance  que  nous sommes  tenus  de  respecter  entre  les  pharmacies.

 

Face  à  cette  illégalité  qui  se  fait  au  su  et  vu  et  tout  le monde, qu’est  que  les  professionnels   comme  vous  êtes  en train  de  faire  pour  trouver  une  solution  définitive ?

 

Nous n’avons pas  le pouvoir  de  régulation. Nous  ne sommes  ni policier  ni  gendarme, encore  moins autorité  religieuse et  politique.  Il appartient  à  ces  derniers  de  réguler, de  parler  de  la situation.  En tant  que  professionnels  du  médicaments  ce que  nous  pouvons  c’est  de  sensibiliser  les populations   sur  les  dangers  du  médicaments  de  la rue.  Le  problème  de  coût  ne se  pose  pas.  Il  faut  juste  noter  que  la  situation a trop  duré  et  faut  réussir  à  faire  comprendre  aux  populations  qu’elles  sont  en train de  s’exposer.

 On dit  souvent  que  les chefs  religieux   sont  derrière  ce marché  noir

 

On ne  saurait  faire  une telle  affirmation.  Ce  que  nous  faisons  c’est  de  parler  à  tout  le monde.   Ce qui  est  sure  est  que  ces  autorités  religieuses  ne  se  ravitaillent  pas  au  niveau  des  dépôts. Ils  connaissent  les  dangers  c’est  nous qui  leurs  vendons  leurs  médicaments  pour   leur  usage.  Il  faut  des  efforts  conjugués    des  autorités  étatiques  et  religieuses.

 

Docteur  la  région de  Diourbel  est  aujourd’hui pointée  du  doigt.  Des  camions  sont  stoppés  alors  que  la  région  pour  ne pas  citer  Touba  particulièrement  été  la  destination.  Est  ce que  vous  pensez que  la  justice  fait  son  travail  dans  ce domaine. Est  ce qu’il   y a une main religieuse  derrière ?

 

Ces camions  sont  entre  les  mains de  la justice les  convoyeurs  aussi.  La  question est  pendante  et  on  ne peut  qu’attendre. Il y a  des organismes spécialisés pour transporter le médicament. Tout  le monde  ne peut  pas  convoyer  des médicaments.  Il  faut  dans  ce sillage  que  les forces de  l’ordre  fassent  leur  travail  comme  il se  doit.  Il n y  que les grossistes  agrées, les  camions  de  le Pna   qui  peuvent    transporter  des  médicaments.  Il  faudrait  tout  simplement empêcher  tout  autre  camons  qui  n’est  pas  ces  derniers  de ne pas accéder  à  la ville . Ce  sera  déjà  un premier  pas. En premier  ressort, ce n’est  pas  le pharmacien qui utilise  les  médicaments  mais les populations.  C’est  donc  un  problème  de  santé  publique  et  l’autorité étatique  doit  parler  avec celle religieuse.  Le  médicament  est  un poison. Si quelqu’un manipule  un poison  sans le savoir, il se  met  en danger  et  par  ricochet    tout  son entourage.   Le  circuit  parallèle est  en général  un circuit  mafieux, de  contrefaçon.  Le  circuit  normal  part  du  fabricant  agrée  vers  le   distributeur  autorisé et  vers  les  pharmaciens  qui  sont  des  professionnels.  Le  marché  noirs  des  médicaments  est  mafieux  et  géré  par  des  malfaiteurs.  Il  ne se  soucient  pas  de  la santé  des  populations tout  ce qui  les  intéressent  c’est  l’argent.  Que  les  médicaments  soient  bons ou  pas il leurs  faut  vendre.  Le danger   c’est  la population qui  le subit.  Il  y a  plus  de  maladies  d’insuffisances  rénales  chroniques  qui n’est   dû  qu’aux  médicaments.

 

 

 

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