Sophie Gladima Siby s’est appuyée sur son passé de ministre dans le précédent régime pour expliquer plusieurs choses qui concernent les mines et la géologie. Elle a soutenu que Me Abdoulaye Wade avait refusé d’écouter les scientifiques et surtout les géologues. C’est pour cette raison que des problèmes ont été notés dans le secteur qu’elle dirige aujourd’hui.
Hier, lors de son passage à l’assemblée nationale pour l’examen de son budget, le ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima Siby, a eu à faire avec des députés de l’opposition qui lui ont souvent rappelé son passé de ministre sous le régime de Abdoulaye Wade. En réponse à une interpellation d’un député libéral, elle a soutenu que c’était une erreur de dire qu’elle a travaillé dans l’ancien régime au moment ou l’actuel président de la République était chef du gouvernement. Elle souligne qu’elle a servi la République sous la houlette du Premier ministre Adjibou Soumare. Dans sa série de réponses, le ministre des Mines et de la Géologie a évoqué les failles de l’ancien régime qui ont causé d’énormes difficultés au Senegal, dans les secteurs des mines et de la géologie notamment. « Si Abdoulaye Wade avait écouté les géologues, des pêcheurs n’allaient pas perdre la vie au niveau de la brèche de Saint Louis qui est devenue une embouchure. Car, en une nuit, on est passé de quatre mètres à huit kilomètres », a dit Sophie Gladima Siby. Selon elle, les scientifiques avaient refusé la création de cette brèche. Elle rappelle que c’est le premier gouverneur de Saint Louis, feue Ibrahima Faye qui avait tenté de le faire, mais il a buté sur le refus des spécialistes. « On nous avait taxés de démons pour avoir refusé que cette brèche soit créée. Malheureusement, on n’écoute jamais les scientifiques et les géologues. Pendant douze ans, on ne nous a jamais écoutés, même si j’ai servi pour ce régime », lance-t-elle.
Elle estime que le plus grand changement reste la suppression des intermédiaires qui ne sont la que pour leurs propres intérêts et non ceux du senegal. Elle a rappelé que pendant douze ans, le régime d’alors pouvait corriger des choses, mais ne l’a pas fait. C’est le cas d’un drame survenu à Kedougou, qui a été soulevé par le député de cette région, Moustapha Guirassy. Cedernier disait, dans son intervention, que c’est l’arrivée des sociétés minières et face à une pauvreté exacerbée que le jeune Sina Sidibe s’est suicidé. « Ce ne sont pas les sociétés minières qui doivent s’occuper des populations, mais c’est l’Etat qui doit le faire », soutient-elle.