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Deuil Partagé!!!!

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Ah cette oraison funèbre de Serigne Abdou Aziz Sy ‘‘Dabakh’’, le 11 juin 1958 ! Plutôt un prêche qu’il a délivré à l’inhumation du président de l’Assemblée nationale d’alors, Lamine Coura Guèye. Un demi-siècle après le trépas de ces deux grandes figures, la mort est là, intemporelle, opportune et mal à propos, juste et injuste, familière et surprenante, inflexible et invincible, appliquant sa loi implacable sur une autre identité remarquable du socialisme sénégalais qu’est Ousmane Tanor Dieng. Si l’on convoque le défunt khalife des tidianes, c’est que la mort n’a pas vaincu sa philosophie et ses paroles de sage. Par la magie d’Internet, ses rappels nous sont parvenus d’outre-tombe, saisissant chaque individu par le tribunal intime de sa conscience et l’obligeant à regarder une vérité crue là où l’on serait tenté de se berner d’illusions. ‘‘Réconciliez-vous avec vos proches. Soyez justes avec le pouvoir que Dieu vous a donné. Ne l’utilisez pas pour combattre et affaiblir votre prochain. Faites l’effort contre vous-mêmes et vos passions. La vie terrestre n’est pas une fin en soi (trois fois). N’utilisez jamais les bienfaits dont Dieu vous a gratifiés pour combattre vos semblables’’, résonne encore la voix grave du khalife. Une antienne, de tous les édits religieux et traités moraux, que le pédagogue Dabakh a martelée, il y a cinq décennies devant un aréopage d’autorités et dont l’actualité du message n’échappe qu’à ceux qui ne veulent rien voir. Le maitre du jeu politique actuel, Macky Sall lui-même, est d’avis que  »tout est vanité ici-bas et chacun attend son tour d’être seul face au Seul’’. L’occasion est donc belle de mettre de côté ego démesurés et de prêcher par les actes pour le bien de tous. En attendant, on veut bien avoir la naïveté de croire que le landerneau politique héritera, ou s’inspirera à défaut, de la touche d’élégance du disparu. Repose en paix, Ousmane Tanor Dieng !

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