L’Etat du Sénégal pensait finir le dossier Khalifa Sall condamné pour retournement de derniers publics. Mais l’arrêt de la cours de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) du 29 juin 2018 a complètement chamboulé la configuration du procès obligeant le juge Demba Kandji à renvoyer l’audience au mercredi 18 juillet .
Pour certains, comme le journaliste Ibrahima Bakhoum et autres , la situation d’incertitude dans lequel se trouve Khalifa Sall, ne profite pas à Macky Sall qui a ouvert la porte à des outsiders qui pourraient le surprendre .
Il se retrouve aujourd’hui, dans la même situation que son prédécesseur Abdoulaye Wade en 2012 qui l’avait accusé de blanchissement d’argent, lequel il obtient un non-lieu. Idem également pour les acteurs des droits de l’homme, pour qui, l’arrêt de la Cour de Justice de la Cedeao a, un caractère contraignant. Et le non respect de cette décision écornera sans doute l’image du Sénégal et de sa démocratie sur le plan international.
Sans risque de se tromper, on peut dire que le président Macky Sall se trouve dans deux dilemmes. Soit, il respecte la décision de la Cedeao et libère un adversaire redoutable, dangereux. Soit, il campe sur sa position et endosse les conséquences désastreuses sur le plan international. « je ne céderai pas ni à la pression nationale en encore moins internationale », a t-il laissé entendre lors de la dernière réunion de BBY.