L’annonce du décès d’Ousmane Tanor Dieng, ce matin, à l’age de 72 ans a déclenché de nombreuses réactions à travers tout le pays. Plusieurs leaders politiques et chef de Parti politique ont rendu un vibrant hommage à une des dernières figures historiques du Parti socialiste.
Le témoignage de Macky Sall, chef de l’Etat (APR)
« Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a le regret et la profonde douleur d’annoncer à la Nation toute entière, le rappel à Dieu ce lundi 15 juillet 2019, de Monsieur Ousmane Tanor Dieng, Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, Secrétaire général du Parti Socialiste.
En cette douloureuse circonstance, le Chef de l’Etat présente, au nom de la Nation, ses condoléances émues à sa famille éplorée, à tous les militants et responsables du Parti socialiste, aux membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, à l’ensemble des membres des Institutions de la République.
Le Sénégal vient ainsi de perdre un Homme d’Etat dune dimension exceptionnelle, un digne Fils de la République dont le parcours constitue un exemple d’abnégation et un modèle d’engagement patriotique.
Avec la disparition du Président Ousmane Tanor Dieng, le Président Macky SALL, la Coalition Benno Bokk Yaakaar, le Parti Socialiste et la République viennent de perdre un allié éminent et loyal, un Grand militant du Sénégal et la République un de ses plus grand serviteurs.
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL renouvelle ses condoléances et formule ses prières les plus ferventes pour qu’ALLAH l’accueille au Paradis ».
Réaction de Aminata Touré, Présidente du Conseil Économique, Social et Environnemental (APR)
« C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le rappel à Dieu du Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, Secrétaire Général du Parti Socialiste, Ousmane Tanor Dieng, un grand commis de l’Etat, un acteur politique engagé et un fidèle allié du Président de la République son Excellence Mr. Macky Sall. C’est une grande perte pour la République et pour notre Coalition Benno Bokk Yaakaar. A sa famille éplorée, ses camarades de parti et de la Coalition nous présentons nos condoléances attristées. Que Allah l’accueille dans son Paradis et veille sur sa famille.«
Les témoignages du Président Idrissa SECK à l’endroit d’Ousmane Tanor DIENG (Rewmi)
« Je suis extrêmement ému comme le sont sans doute la majorité des Sénégalais qui l’ont connu. J’ai perdu un grand frère, j’ai perdu un ami et ce n’est pas seulement des mots de circonstances . J’ai vécu avec lui toutes les configurations politiques possibles, lui au pouvoir, moi dans l’opposition, moi au pouvoir, lui dans l’opposition, ensemble au pouvoir soit sous forme de gouvernement, de majorité élargie sous Diouf, soit dans Benno Bokk Yaakar (BBY) pendant un an.
Nous avons perdu un très grand homme d’Etat, un immense diplomate qui a rendu de très grands services au Sénégal dans une discrétion presque timide, c’était un homme réservé et sa timidité était souvent interprétée comme de la froideur ou de la distance, mais c’était de la discrétion et de la pudeur.
C’était un homme pétri de valeurs qui a toujours était d’un excellent conseil, parce qu’il mettait très souvent le Sénégal au-dessous de toute autre considération.
Je confirme ce qui a été dit par rapport à l‘attention toute particulière qu’il accordait à sa famille et à ses enfants.
Ça va être un immense vide pour le Sénégal. Que Dieu l’accueille dans son paradis le plus élevé. »
Le témoignage de Moustapha Niass, Président de l’Assemblée nationale (AFP)
«Je commencerais par exprimer une profonde tristesse que je ressens et que je ressens depuis que j’ai appris vers 11 heures, le décès de notre frère compatriote, El Hadji Ousmane Tanor Dieng. Alphonse de Lamartine a écrit : ‘Dieu prend pitié des morts car mourir, c’est souffrir et les morts sont aussi tes créatures’. Prions pour le repos de son âme, prions Dieu, le Seigneur, de l’accueillir au Paradis et demandons au Seigneur de le couvrir du manteau de la miséricorde et de la clémence.
Il aimait son pays. Il était un cadre formé à l’école nationale d’administration. Il en est sorti pour assumer des responsabilités de hautes valeurs et de hautes qualités. Il a mené ses combats avec ses convictions qu’il faut respecter, qu’il faut saluer. Alors, ensemble prions et dans la prière mettons en avant l’espérance car, la bonté de Dieu est infinie. Nous sommes tristes, nous avons été frappés par cette nouvelle. Nous savions tous qu’il souffrait, que sa santé s’était détériorée mais nous espérions qu’il nous reviendrait, ici au Sénégal. Alors mobilisons-nous, en un seul peuple, en une seule Nation et pensons que Dieu donne la vie et prend la vie et que la mort est la jumelle de la vie sur la terre des hommes. Je suis triste comme beaucoup de sénégalais, aujourd’hui, il ne reste que la prière et l’espérance.
Prions pour l’homme qu’il était, prions pour le leader qu’il était, prions pour le père de famille qu’il était, prions pour le patriote qu’il était. Dieu est grand».
Souleymane Ndéné Ndiaye, PCA Air Sénégal (UNP)
« J’ai appris à mon réveil ce matin, la triste nouvelle du rappel à Dieu de Ousmane Tanor Dieng. OTD .
C’est une bien triste nouvelle pour toute la classe politique sénégalaise et surtout pour sa famille politique , pour sa famille biologique et pour toutes les populations du département de Mbour en général et de Nguéniene en particulier.
Tanor était réputé républicain, poli, courtois même s’il n’avait pas que des amis dans le landerneau politique sénégalais.
Moi, je l’appréciais et c’était réciproque. Ousmane avait des qualités rares chez les hommes et femmes de sa génération, la courtoisie, l’urbanité qui frisait le flegme et surtout l’élégance dans le port vestimentaire et dans le discours.
Je n’ai pas connaissance d’un débordement quelconque qu’on a pu lui imputer dans son langage ou dans son comportement en public ou en privé.
J’ai eu l’occasion de le fréquenter alors que j’étais ministre, ministre d’Etat Dir Cab du PR, puis PM. Nous avons passé des journées entières ensemble chez un ami commun. Mais jamais, je n’ai pu lire sur son visage ou dans un propos le signe d’une mélancolie, d’une amertume, d’une faiblesse, d’une haine contenue, d’une médisance ou d’un questionnement quelconque sur un camarade ou sur un adversaire.
Tanor ne parlait jamais des autres quand nous fûmes ensemble. J’étais souvent le chauffeur, notre ami commun derrière et lui le passager. Nous parlions du pays et de ses problèmes. Son jugement était toujours mesuré, le ton calme, le visage aux allures graves toujours illuminé par un petit sourire qui en disait long sur ce caractère d’homme entier, timide et sérieux qu’il était.
Dans notre pays, on attend souvent leur mort pour affubler de superlatifs de tous genres certaines personnes. C’est normal. Car le faire de leur vivant peut toujours être perçu comme un appel du pied ou de la flagornerie. Parfois aussi, les circonstances commandent que l’on porte témoignage.
C’est pourquoi j’ai pris ma plume pour porter témoignage sur un homme dont je ne partage pas les convictions politiques, mais pour lequel j’ai eu une grande amitié et une grande admiration qu’il me rendait bien.
Le Sénégal vient de perdre un de ses valeureux fils qui l’a servi avec compétence des décennies durant. À l’unisson, indépendamment de nos appartenances à des partis différents, prions pour que Ousmane Tanor Dieng repose en paix.
Qu’Allah l’accueille en son meilleur Paradis Firdawsi ».
Malick Gakou (Grand Parti)
« C’est avec douleur que nous avons appris, le décès de Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général du Parti socialiste et Président du Haut Conseil des Collectivités territoriales.
A titre personnel, je viens de perdre un grand frère et un ami.
Il a beaucoup contribué à ma formation socialiste et je me suis toujours inspiré de sa détermination intrépide à servir la Nation.
Le Sénégal vient de perdre un illustre et infatigable défenseur de la République et de ses valeurs .
Au nom du Grand Parti et en mon nom propre, je présente toutes mes condoléances à la Nation, à sa famille et à toute la grande communauté socialiste.
Que le paradis soit sa dernière demeure ».