Le Directeur d’Amnesty international Sénégal, Seydi Gassama, a réagi, hier, à la condamnation de Khalifa Sall par le Tribunal correctionnel de Dakar à une peine de 5 ans ferme. Et c’est pour faire dans la dénonciation.
«L’Etat ne pouvait pas mettre en branle toute cette machine pour laisser Khalifa Sall rentrer chez lui. Le but recherché a été atteint», a déclaré Seydi Gassama, sur la RFM.
Le droit-de-l’hommiste de renchérir : «Les gens savent que ces poursuites contre Khalifa Sall ont des relents politiques, et c’est cela que nous déplorons. La justice indépendante n’existe pas au Sénégal. Le premier pouvoir au Sénégal, c’est celui du président de la République qui a tous les moyens de pressions et de manipulation sur les juges».
Sur sa lancée, M. Gassama a déploré les poursuites judiciaires sélectives qui, selon lui, «peuvent créer des tensions dans le pays». «Nous pensons que les poursuites judiciaires ne doivent pas être sélectives et ne devraient pas avoir de relents politiques, parce que c’est ce genre de situation qui a plongé beaucoup pays africains dans des situations de guerres civiles et d’instabilité. Lorsque la justice est entre les mains d’un seul homme, qui l’utilise comme il veut, c’est évident que la porte est ouverte pour l’instabilité et le chaos», a-t-il asséné.