Sonacos S.A. n’a pas attendu le payement des subventions découlant du protocole Etat-huiliers pour entrer dans la campagne de la commercialisation arachidière ouverte depuis le 1er décembre dernier. Les moyens financiers sont disponibles pour atteindre l’objectif de collecte de 250.000 tonnes que s’est fixé la société des oléagineux.
Youssou Diallo, le président du conseil d’administration, a révélé que, Itfc, filial commercial de la banque islamique de développement, a consenti à Sonacos SA un financement garantie par le gouvernement du Sénégal de 100 millions de dollars américains, soit 55 milliards 600 millions de Fcfa. Ce financement a été reparti en crédits relais respectivement de « 5 milliards pour locafrique, 2 milliards à la Bnde, 5 milliards à la Cncas » a-t-il précisé.
M. Diallo qui a salué l’appui du gouvernement, a demandé aux pouvoirs publics d’accompagner la Sonacos SA pour l’aider à trouver 10 à 15 milliards de Fcfa nécessaire afin de doter la société de machines de dernière génération.
Il indique que les investissements permettaient d’augmenter les capacités de trituration et de production de tourteaux pour le bétail.
La disponibilité par anticipation de ce financement a permis à la Sonacos, selon Louis Michel Cissé, coordonnateur des services achat de graines, de collecter plus de 32.198 tonnes de graines à la date d’hier pour une valeur de 7,641 milliards de Fcfa. Il a précisé que les factures parvenues au siège s’élèvent à 5,400 milliards de Fcfa et les montants effectivement décaissés par la Sonacos et payés aux opérateurs sont de 3,777 milliards de Fcfa. M. Cissé assure qu’il n’y a pas « de bons impayés et la Sonacos ne doit rien à aucun producteur ou un opérateur ».
La société des oléagineux vise 250.000 tonnes. Quid du taux de l’abattement décrié par certains opérateurs privés stockeurs ? « C’est un décret qui l’organise et c’est le ministère du commerce qui fait les prélèvements de échantillons pour voir comment séparer la bonne graine de la paille, du sable et des cailloux », a expliqué Pape Dieng, le directeur général de la société. Une fois cette opération effectuée, le service du contrôle économique procède à la pesée en considérant le tonnage livrée et la quantité de paille de sable et de cailloux. Ce qui, selon lui, diminue le tonnage car la Sonacos achète de la graine. Toutefois, la Sonacos SA accepte un abattement de 500 kilogrammes composés des impuretés pour 30 tonnes qu’elle considère comme de bonnes graines.
Pape Dieng indique que la Sonacos, de concert avec les opérateurs, a revu l’abattement de 1,8% en lieu et place des 2%. Il a salué la réussite de la mise en œuvre de la contractualisation qui, précise-t-il, est une préoccupation du gouvernement.