L’enquête diligentée par les autorités doit permettre de trouver les véritables coupables. En effet les auteurs d’un tel massacre doivent la sanction à hauteur de leur acte. C’est pourquoi le processus ne aucunement être interrompu. L’avis est du groupe de réflexion pour la paix en Casamance, (GRPC)
En effet l’entité condamne la tuerie de Bofa. Il assimile cet acte ignoble, de barbarie tout en s’inclinant devant la mémoire des 13 victimes assassinées. A travers un communiqué l’entité a présenté ses condoléances attristées aux familles. Le GRPC prie également pour un prompt rétablissement des victimes blessées.
Dans le communiqué la structure estime qu’il ne faut pas interrompre le processus de paix en cours et dont le dénouement, tout proche avant les incidents, laissait entrevoir, par ses acquis encore fragiles, mais remarquables, de belles perspectives de règlement de la crise qui sévit depuis bientôt 35 ans en Casamance par le dialogue, la concertation et la négociation et de concrétiser, ainsi, les aspirations des courageuses populations à la paix définitive.
Convaincu que toute escalade pourrait compromettre ces acquis et réinstaller l’insécurité dans la région sud ainsi que dans les pays limitrophes, le GRPC invite tous les acteurs directs et indirects à la sérénité, à la mesure, à la responsabilité et à l’engagement pour une approche de règlement basée sur le dialogue inclusif.
Il lance en outre, un appel à une gestion intelligente de la situation créée par ces incidents par une approche de gestion préventive, plus présente, plus responsable et plus juste des services de l’Etat auprès des populations.
Toujours dans cette perspective, le groupe de réflexion pour la paix en Casamance recommande d’examiner la possibilité d’observer, pour un temps à déterminer, une pause dans la coupe de bois au niveau des forêts de la Casamance par la suspension de la délivrance des permis de coupe et une plus grande surveillance des forêts par la mise en place d’ un dispositif renforcé de surveillance conduit par des agents forestiers mieux outillés
Le gouvernement doit aussi, œuvrer à l’élaboration d’ un plan de paix à soumettre aux différentes composantes du MFDC, ainsi qu’aux populations, plan de paix comportant des mesures de confiance et d’accompagnement des interventions liées au développement de la région par la réalisation des infrastructures, le désenclavement interne et intra régional ainsi que des facilités d’accès aux services sociaux de base dans le cadre de programmes en cours et en perspective (ANRAC, PPDC ), PUDC, PUMA, et PROMOVILLES .
A cela s’ajoute, l’accompagnement et le soutien, s’il est sollicité, du processus de réunification déjà lancé par le MFDC qui souhaite parachever la mise en place d’une direction politique et d’ un commandement unifiés en vue de la préparation et la conduite des négociations avec le Gouvernement. Il s’agit également de veiller à impliquer les populations de la région sud dans le processus en vue d’une prise en compte adéquate de leurs préoccupations, en application du principe de la participation
Le GRPC invite toutes les forces vives de notre pays à s’approprier la quête de paix et à contribuer par un sursaut de dépassement de leurs divergences politiques et la conjugaison des efforts des uns et des autres à son instauration définitive pour permettre au Sénégal réconcilié avec toutes ses filles et tous ses fils de faire face, avec succès et dans l’unité, aux nombreux défis de son développement.