La capitale sénégalaise, Dakar, accueille depuis hier et jusqu’au 24 janvier la 59ème conférence scientifique annuelle du Collège Ouest africain des chirurgiens. L’occasion a été saisie par la présidente dudit Collège pour exhorter ses pairs à soutenir les jeunes afin de répondre aux besoins sanitaires surtout chirurgicales des populations.
La Présidente du Collège Ouest africains des chirurgiens, a appelé hier ses pairs à mettre au devant de la scène le leadership des jeunes chirurgiens afin de répondre aux besoins réels de la population. « Le leadership des jeunes doit être mis au devant de la scène, dans une vision systémique et globale à partir de la communauté afin de répondre aux besoins réels de la population dans le domaine sanitaire », a-t-elle déclaré.
Avant de renseigner : « C’est ce qu’on appelle une approche systémique à la santé humaine. Cette dernière a profité de ce rendez-vous international pour interpeler toutes les spécialités confondues et tous les secteurs intervenant dans le développement et le bien-être de la population à mettre ensemble leur compétence pour répondre aux besoins réels de la communauté. À cet effet, après dix ans que les pays Ouest africains ont adhéré au Collège des chirurgiens, a-t-elle précisé, « c’est la première qu’un francophone est porté à la tête de ce Collège pour le mandat 2019-2020 ».
Ce colloque de quatre jours (4) jours (du 21 au 24 janvier) axé sur le thème : « Assurer l’accès universel aux services chirurgicaux », démontre une fois de plus que les préoccupations sont partout les mêmes dans la sous-région. Raison pour laquelle, le Collège compte travailler en étroite collaboration avec le Collège Ouest africain des médecins pour assurer aux populations un accès aux services chirurgicaux et médicaux. « Nous savons que l’Afrique de l’Ouest affiche des indicateurs de santé les plus alarmants, alors nous sommes les cadres les plus compétents en la matière pour former les plus jeunes et pour des prestations de services de qualité, même s’il est évident que la santé d’une population de dépend pas que des acteurs directs de la santé, des spécialistes chirurgicaux et médicaux que nous sommes », a-t-elle déploré.
La présidente du Collège Ouest africain des chirurgiens s’exprimait en marge de la 59ème conférence scientifique annuelle qui se tient présentement dans la capitale sénégalaise, Dakar. Tous les collèges des 16 pays de l’Afrique de l’Ouest ont pris part à ce rendez-vous scientifique. « L’organisation pour la cinquième fois de cette rencontre de sommités médicales dans notre pays reste un signal fort d’un leadership affirmé dans le domaine de la santé », a déclaré le ministre de la santé Abdoulaye Diouf Sarr.
Ce dernier reste persuadé qu’« il nous faut établir des synergies internationales » pour y apporter des ripostes idoines et pérennes. De l’avis d’Abdoulaye Diouf Sarr, le Collège Ouest africain des chirurgiens a un rôle primordial à jouer dans l’intégration communautaire, avec l’organisation d’activité de chirurgies décentralisées menées depuis plusieurs décennies et le partage d’expertise dans plusieurs hôpitaux régionaux, Ziguinchor et Fatick. « Avec ce mois de la chirurgie, cette 59ème conférence a impacté positivement sur les populations de ce pays », a-t-il dit.
Avant de lancer des conseils : « Votre exemple doit servir de modèle et le Collège doit désormais se position en force de proposition pour la mise en œuvre de politiques publiques de santé inclusives ». Enfin, le ministre de la Santé s’est de constater que le thème principal de ce congrès est en phase avec les enjeux nationaux de santé du moment.
