L’arrivée du bateau « Africa Mercy » de l’organisation international non gouvernementale Mercy Ships depuis le 14 août 2019, est une aubaine pour les sénégalais souffrant de maladies compliquées. Mais la pratique de ces professionnels « ambulants » de la santé bute sur leur non-inscription dans les institutions ordinaires du Sénégal. Ce qui relève l’illégalité, selon la loi 66-69 relative à l’exercice de la médecine. « La loi 66-69 du 4 juillet 1966 relative à l’exercice de la médecine stipule qu’un professionnel étranger dont son diplôme n’est pas homologué au Sénégal, doit obligatoirement s’inscrire dans l’ordre auquel il appartient pour pouvoir exercer dans le pays », rapporte nos confrères du journal L’EnQuête.
L’autre dérogation de la loi est que lorsque les besoins de service public l’exigent, le ministre de tutelle peut, sur délibération de l’ordre après inscription, donner l’autorisation à un médecin étranger d’exercer au Sénégal. Sinon, il est dans l’exercice illégale de la médecine.
Des dispositions que Mercy Ships n’a pas respectées, faisant dire à l’inter-ordre que l’On travaille en totale illégalité, avant de mettre le ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas) et le gouvernement en face de leurs responsabilités.
Selon le président de l’inter-ordre, par ailleurs président de l’Ordre des pharmaciens Dr Niang, les institutions ordinales sont investies d’une mission de contrôle de régularité et du respect du devoir professionnel des acteurs de la santé. C’est en ce sens que chaque Ordre a été contacté par le ministre, Abdoualaye Diouf Sarr, en vue de partager l’information, selon laquelle le bateau serait présent au sénégal et qu’il ont saluée, du point de vue de l’importance de la mission qu’il va accomplir pour les populations. « Nous avons été mis devant un fait accompli. On s’est rendu compte qu’aucun de ces professionnels ne s’est inscrit au niveau des institutions ordinales. Quand le ministre a interpellé, les ordres ont réagi sur l’obligation de les inscrire. Parce qu’on doit s’enquérir de la qualité de leur statut, de leur compétence et avoir une tracabilité par rapport à leur origines.
Après, une longue période d’attente, explique le chirurgien-dentiste, le ministre a envoyé une réponse disant qu’ils ont une convention entre l’Etat et le bateau. Par conséquent, ils ne sont pas obligés de payer une cotisation ordinale.