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Accusé de corruption et de harcèlement : Ahmad Ahmad rejette en bloc

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Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad, a nié s’être rendu coupable de corruption et de harcèlement sexuel, ce 17 avril 2019, auprès de Jeune Afrique. Selon l’agence Reuters, l’ex-Secrétaire général de la CAF, Amr Fahmy, a envoyé un dossier d’accusations contre le Malgache à la Fédération internationale de football, avant que l’Egyptien ne soit écarté de ses fonctions de chef de l’administration.

La polémique enfle suite au licenciement du chef de l’administration (Secrétaire général) de la Confédération africaine de football (CAF), survenu le 11 avril 2019. Quelques jours après la révocation d’air Fahey, la CAF a justifié cette décision par un laconique « fautes caractérisées », sans entrer dans les détails. L’Egyptien a aussitôt été remplacé par un Marocain, Mouad Hajji, qui avait été désigné en janvier « coordinateur général » de l’administration de cette institution basée en Egypte.

Dans un premier temps, le départ d’Amr Fahmy semblait être lié à sa santé précaire, dont les médias nord-africains ont déjà fait état. Le jeune administrateur (36 ans), dont le père (Mustapha) et le grand-père (Mourad) occupaient le même poste, est en effet apparu très affaibli, en marge du tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations 2019 organisé au Caire.

De lourdes accusations

Mais, selon Reuters, Amr Fahmy paierait en réalité le fait d’avoir envoyé un dossier à la Fédération internationale de football (FIFA), le 31 mars, contre son désormais ex-patron. Fahmy accuserait notamment le président de la Confédération africaine de football de corruption et de harcèlement sexuel, d’après un document auquel l’agence de presse britannique a eu accès.

Dans le détail, Ahmad aurait ordonné au secrétariat général de verser 20.000 dollars à des présidents de fédérations africaines. Le Malgache aurait favorisé la signature d’un contrat moins avantageux pour la CAF, avec une entreprise française d’équipements sportifs, Tactical Steel. Il aurait fait acheter pour 400.000 dollars de voitures. Enfin, celui qui est également vice-président de la FIFA aurait harcelé sexuellement quatre employées de la Confédération.

Ahmad contre-attaque

Joint par la revue Jeune Afrique, Ahmad a rejeté en bloc toutes ces affirmations. Concernant l’acquisition de voitures, il rétorque : « Nous avons estimé que louer systématiquement des véhicules revenait très cher, d’où la décision d’en acquérir. » Au sujet du deal avec Tactical Steel, il assure : « Cela a été fait de manière transparente. Les sommes engagées par la CAF ont toutes été validées. » Il précise que l’entreprise française « allait porter plainte contre Fahmy ».

Sur l’Egyptien, le patron du foot africain lâche : « Nous avons des dossiers sur lui. C’est pour cela que nous avions décidé de ne pas le conserver. […] Amr Fahmy ne quitte pas la CAF après un accord à l’amiable, mais il s’agit bien d’une révocation. La décision avait été prise depuis plusieurs mois. Il avait connu des problèmes de santé. Et c’est pour cela que nous avions décidé d’attendre. » Il ajoute : « Fahmy avait fait pression sur des employées égyptiennes afin de leur faire dire qu’elles étaient harcelées, ce qu’elles ont refusé de faire. »

D’autres accusations

Jointe par Reuters, la FIFA a refusé de confirmer l’ouverture d’une enquête contre l’un des alliés de son président, le Suisse Gianni Infantino.

L’Egyptien Amr Fahmy ne serait toutefois pas le premier à s’attaquer au président de la Confédération africaine de football. En février dernier, Musa Bility, ex-soutien d’Ahmad, avait publié deux lettres assassines envers le successeur d’Issa Hayatou, l’accusant surtout d’abus de pouvoir.

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